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Taille : 200 X 50 X 25 cm Matériaux : Laiton, cuivre, acier, bois, têtes de lectures, hauts parleurs, composants électroniques moteur électrique. Date de réalisation : 1992-93 La voix enregistrée sur une bande magnétique en boucle de « Canon à huit voix sur frère Jacques » entonne la chanson de façon continue. Mais les têtes de lecture disposées régulièrement sur son passage décomposent et répercutent le chant huit fois de suite. Le résultat sonore est un mélange ridicule et inaudible dans lequel on perçoit la scansion des fragments de la chanson, réminiscence des moments de l’enfance passée à chanter des canons plus ou moins réussis.
L’apparente préciosité de la sculpture et la précision des mécanismes renvoie à l’univers des automates. Les cuivres, les laitons et le bois ciré employés pour la fabrication accentuent le décalage qui existe entre l’affect que produit la chanson enfantine et la rigueur mécanique et rigoriste de la machine. Passer des fragments de jeunesse à la machine pour en faire une ironique fantaisie.