Caput Mortem

Caput Mortem

Taille : 200 X 200 X 200cm

Matériaux : Bois, os, lentille de verre, flocage.

Date de réalisation : 2000-09

Crédits photographiques : Philip BERNARD vue de l’exposition “Atelier 2” à Villeneuve d’Ascq – Hervé LESIEUR vue de l’exposition “Escaut rives et derives” à Valenciennes

“Caput mortem”. Cette sphère est à l’origine la mise en scène de la pièce de théâtre « Les bras de la Vénus de Milo » . La boule est creuse. On peut découvrir l’intérieur par l’intermédiaire d’une lentille de verre grossissante de trente centimètres de diamètre, placée dans une ouverture circulaire de la paroi. Elle a l’aspect d’un meuble étrange de laboratoire. Qui s’approche de la lunette, d’abord s’amuse du reflet de son visage qui vacille à la surface du verre au rythme inversé de ses mouvements de tête, comme Narcisse au bord du ruisseau. Par un procédé anamorphique de la lentille, l’image s’éloigne et se double d’une autre apparition, celle d’un crâne humain en suspension au centre de la boule. Alors, un instant, se superpose l’image du portrait et celle de la tête de mort. Cette rencontre fortuite crée un trouble de la perception ou de l’imagination, comme une image subliminale. Le spectateur pénètre à l’intérieur de sa propre boîte crânienne. Dans la sphère, il cherche à découvrir l’univers et se trouve face à lui-même. C’est le théâtre éternel de la destinée. Une sphère évoque imparablement l’idée de création et de l’œuf. De l’œuf naît la mort et du crâne une métaphore Shakespearienne de l’existence des êtres.