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La femme serpent
Taille : 150 X 120 X 30 cm
Matériaux : Marbre, plomb, nickel, rouge à lèvre, os.
Date de réalisation : 2010
Crédits photographiques : Philip BERNARD vue de l’exposition “Débauche de portrait” au MUBA de Tourcoing.
« La femme serpent » est constituée d’un crâne humain prolongé par une colonne vertébrale dont chaque élément possède sa prothèse nickelée dupliquée à sa suite. Chaque double s’intercale aux véritables ossements. La colonne vertébrale multiplie ainsi sa longueur. Cet ensemble est posé sur une cheminée « semi-bourgeoise » en marbre blanc. Image Ingresque de La grande odalisque, la colonne ondule comme le ferait un serpent. La tête est dressée en position d’attaque. Les dents sont modelées en plomb nickelé, brillantes, elles apparaissent tranchantes. Mordre ou embrasser ? Elles dévoilent un large sourire ironique souligné par la trace d’un rouge à lèvre posé à même l’os à l’endroit des lèvres, donnant à l’ensemble du visage un sourire provocateur ; the kiss of death. Le sacrum termine la vision à l’autre extrémité. En plomb, il stabilise l’ensemble sur le plateau de marbre. La prothèse nous suit dans la mort, elle continue d’offrir le spectacle des apparences pour un public absent. Ici elle agrémente la dépouille femelle qui tente de séduire inexorablement dans une danse macabre, comme Lilith dans le mythe chrétien.